Depuis plusieurs mois, la lecture des rapports et des diverses lettres informations qui traitent des sujets liés à la manipulation de l’information me laisse un peu sur ma faim. Sans vraiment comprendre pourquoi, j’avais le sentiment d’un manque. Mais où est le problème ?
Si, comme nous l’avons proposé la comparaison méthodologique entre cybersécurité et opérations d’ingérence numérique est source d’inspiration, à trop vouloir coller au modèle on efface probablement des spécificités de l’objet d’étude. Le manque évoqué viendrait donc d’un déficit de définitions, d’un problème de terminologie. Ainsi, dans un même document, Matriochka est présenté comme un “mode opératoire” puis une “campagne” ou un “dispositif”. On parle également parfois “d’écosystème numérique”. Or, ces notions, lorsqu’elles existent en CTI (Cyber Threat Intelligence) sont connues et s’intègrent dans une démarche complète visant à standardiser les appellations pour faciliter la capitalisation, l’échange et l’analyse des données. En LMI, la confusion sémantique semble encore régner.